C’est la saison des mottes & des racines nues !

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Le meilleur moment pour planter, c’est maintenant :)

Pour les plants de haie, les arbres et arbustes fruitiers ou d’ornement ainsi que les rosiers (et même les fraisiers !) il vaut mieux patienter jusqu’à la saison des racines nues et des mottes qui commence en novembre (tout dépendra des températures de l’été) et qui s’étendra généralement jusqu’au mois de mars.

Les chances de reprise de ces plantes dans ces conditionnements sont plus élevées et le prix d’achat est très intéressant : vous pouvez payer jusqu’à 3 fois moins cher qu’une plante en pot.

 

Les mottes

Il s’agit d’un type de conditionnement des arbustes, comme les pots (conteneurs) ou les racines nues (nous y reviendrons).
Les arbustes ont été extraits du sol avec une motte de terre enfermant leurs racines et contenue dans une tontine en toile de jute naturelle pour qu’elles soient à l'abri de l'air et ainsi éviter un éventuel dessèchement. Cette tontine va se dégrader progressivement au contact de la terre, jusqu’à sa disparition totale. Ils ont grandi en pleine terre, ont une meilleure reprise et sont moins onéreux ! De plus, ce conditionnement ne génère pas de déchet plastique.

Quels sont les arbres et arbustes généralement disponibles en mottes ?

Les arbres persistants, les conifères ou les gros sujets sont fréquemment conditionnés ainsi. Mais également les arbustes plus sensibles au niveau racinaire (Hibiscus, Lilas etc…)

Quand planter ?

La plantation d’un arbre ou arbuste en motte se fait de préférence en automne lorsque le sol est encore chaud, jusqu’au mois de mars. Ils peuvent toutefois être plantés toute l’année, comme une plante en conteneur. Attention cependant aux périodes de gel où la terre est dure comme la pierre et aux sécheresses estivales qui mettent en péril les chances de reprises de la plante.

Comment planter ?

En premier lieu, immergez la motte dans l’eau, le temps qu’il faut pour que la terre soit humidifiée en profondeur. Pendant ce temps, creusez le trou de plantation avec une bêche : il doit être en largeur et en profondeur plus vaste que la motte de l’arbre (idéalement le double). Si l’arbre a besoin d’un tuteur, enfoncez le tuteur à l’emplacement souhaité, côté vent dominant. Au fond du trou, déposez du compost bien décomposé, ajoutez de la terre pour faire en sorte que la surface de la motte de l’arbre soit au niveau du sol.

Rebouchez le trou en comblant avec la terre extraite du trou initialement. Tassez sans forcer et formez une cuvette. Arrosez copieusement même si vous faites la plantation sous la pluie. Remettez de la terre car elle se sera tassée en aménageant toujours une cuvette pour les arrosages à venir qui devront être réguliers durant un an, plus particulièrement l’été suivant la plantation.

Utilisez des liens pour attacher l’arbre au tuteur sans trop serrer le temps que l’arbre se tasse en s’installant dans le sol. Paillez au pied de l’arbre pour conserver l’humidité.

 

 

Les racines nues

Ce sont des plantes dépourvues de substrat, ce qui présente de nombreux avantages et un taux de reprise important à un prix très avantageux comparées aux plantes en pots. Les arbres les plus fréquemment vendus en racines nues sont les arbres fruitiers, les grands arbres d’ornement ainsi que les plants de haies. Il s’agit de plantes en dormance, qui ont poussé en pleine terre et que l’on est venu déterrer après la descente de sève. Ils n’ont donc pas grandi en pot et possèdent un système racinaire bien développé.

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Zoom sur… les fruitiers !

Pommier, poirier, framboisier, groseillier ? Haute-tige, basse-tige ? Double-u, u simple ? Cordon, pyramide, gobelet ? Entre les variétés et les formes, le choix ne manque pas lorsqu’il s’agit de planter un fruitier dans son jardin. Que vous soyez en ville ou à la campagne, ces arbres et arbustes se plantent aisément et vous offrent une floraison au printemps, de la verdure et de la fraicheur en été et des fruits à l’automne. Sans oublier leurs bienfaits sur la biodiversité environnante !

 

Quelle est la marche à suivre ?

Vous avez déjà une idée du fruitier que vous voulez ? Voici mes conseils avant de finaliser votre choix.
Pour aller plus vite, optez pour les petits fruits !

Photo : Keith Burdett/Alamy

Photo : Keith Burdett/Alamy

1 - Orientez en premier lieu votre choix sur la taille de votre arbre ou arbuste, quel qu’il soit, en fonction de l’espace dont vous disposez ainsi que de la nature de notre terrain, car les fruits aiment le soleil !

Chaleur et lumière constituent ainsi les 2 premiers critères auxquels le terrain doit répondre. Un sol inondable, détrempé en permanence est défavorable à la croissance et à la santé des arbres. Une cuvette humide, un vallon encaissé où l’air froid s’accumule sont propices aux gelées tardives et ne conviennent pas à l’installation d’un verger. Les gelées tardives affectent les boutons floraux et donc la production fruitière. La présence d’une haie brise-vent est un atout. Le sol doit être suffisamment profond (50 cm à 1mde terre fertile) pour assurer un ancrage solide des racines.


 

2 - Choisissez votre fruitier en fonction de sa future ‘utilisation’

Un cerisier aux fruits sucrés ou acides ? Des pommes à croquer ou à cuire ? Pour confectionner des jus, des gelées, des compotes, du cidre ?.. Pensez à l’utilisation future des fruits pour déterminer la variété que vous planterez ! Pour vous aider à choisir, consultez le catalogue des 79 variétés CERTIFRUIT.


 
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3 - À quelle période serez-vous présent pour récolter ses fruits ?

La période de maturité des fruits est aussi un critère à ne pas négliger : souhaite-t-on déguster une bonne pomme précoce en août (attention aux départs en vacances !) ou une pomme de garde en février ? Lorsque la place disponible le permet, il est conseillé d’opter pour une grande diversité de variétés dont la maturité s’étale au cours des saisons. Si vous choisissez de cultiver des framboises il existe des variétés dites « remontantes » qui ont l’avantage de produire des fruits plusieurs fois durant la saison. A l’inverse, les variétés non remontantes produisent massivement pendant environ 4 semaines.

Consultez le tableau ci-contre pour connaitre les périodes de récolte.

 

4 - Plantation solitaire ou verger ?

De nombreuses variétés fruitières de pommiers, de poiriers, cerisiers et  certaines variétés de pruniers n’ont pas la faculté de se féconder avec leur propre pollen. Elles ont besoin d’être pollinisées par le pollen d’une autre variété. Il convient donc de planter aux moins deux arbres de variétés différentes fleurissant à peu près à la même période. Ce critère est d’autant plus important lorsque vous plantez des variétés dont la floraison est soit très précoce ou très tardive et lorsque vous plantez peu de variétés de chacune des espèces.  Certaines variétés ont également un pollen de mauvaise qualité. Elles peuvent recevoir le pollen des autres, mais ne peuvent en donner. Les variétés de pêchers, de griottes et de nombreuses prunes sont dites « autofertiles », ce qui veut dire en principe qu’elles peuvent être plantées seules tout en produisant une abondante récolte. Pour en savoir plus, consultez les tableaux de pollinisation croisée de Certifruit : https://certifruit.be/fiches-conseils/

Quelle taille choisir ?

Il existe 3 tailles à l’achat d’un arbre fruitier, comme un pommier par exemple

Hautes tige
Hauteur du tronc à l’achat : 1,80 à 2m
Hauteur finale : 8 à 10 m
Largeur finale : 8 à 11 m
Mise à fruit : 4 à 6 ans

Ils sont idéaux pour les très grands espaces (un cerisier peut par exemple atteindre de 10 à 15 m de diamètre). Ils produisent beaucoup, vivent très longtemps et ne doivent être taillés qu’une fois par an. La non-taille est aussi possible, et consiste à laisser se développer un arbre sans le tailler. Celui-ci devient alors un refuge plus accueillant pour la biodiversité tout en produisant des fruits en plus grand nombre mais plus petits et plus difficiles d’accès.


Moyennes tige ou demi-tige
Hauteur du tronc à l’achat : 1,20 à 1,50m
Hauteur finale : 4 à 8 m
Largeur finale : 5 à 6 m
Mise à fruit : 3 à 5 ans

Ils sont idéaux pour les vergers et grands jardins. Ils sont sensiblement plus petits que les hautes tiges mais toujours encombrants. La mise à fruit est toutefois plus rapide, la cueillette est bonne et la taille un peu plus facile.


Basses tige
Hauteur du tronc à l’achat : 0,60cm à 1m
Hauteur finale : 2 à 4 m
Largeur finale : 2 à 3 m
Mise à fruit : 2 à 3 ans

Ils sont très adaptés aux petits jardins et aux potagers. Ils ne dépassent pas 4 m de hauteur ce qui rend la taille et la cueillette aisée. L’apparition de fruits est plus précoce mais l’arbre en produira moins que sur les hautes tiges et vivra moins longtemps (30 ans).



Les formes palissées

Elles permettent un gain de place incontestable : les arbres sont plantés au sein d’un enclos, le long d’un mur, contre la façade d’une maison. Ils permettent également la formation d’une haie ou d’une séparation. Ces formes demanderont néanmoins plus de soins et de savoir-faire. Comme la construction d’un arbre en espalier demande des années, le prix est plus élevé que le prix d’un arbre basse tige. Les pommiers et poiriers se prêtent le mieux au palissage, c’est pourquoi le choix des espaliers dans la gamme se limite au pommiers et poiriers.


 
 

 À quelle distance planter vos fruitiers ?

Si vous voulez planter plusieurs fruitiers, veillez à respecter les distances suivantes entre les différents sujets.

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Comment les transporter ?

Maintenant que vous avez choisi votre fruitier, il vous suffit de le ramener chez vous idéalement à l’intérieur du véhicule, en protégeant ses racines durant le transport. Si votre arbre est trop grand, optez pour un retour en remorque en veillant à recouvrir ses racines avec une couverture. Une fois chez vous, ne tardez pas à planter ! Si vous manquez de temps ou que le gel est déjà là, placez votre plant dans un endroit à l’abri du vent et du soleil (hangar, abri de jardin, garage non chauffé…).


Et si vous avez envie d’originalité…

N’oubliez pas qu’il existe une multitude d’autres fruitiers à considérer pour les jardins !
Eux aussi, souvent disponibles en racines nues.


Plantes sarmenteuses (nécessitant un support) : vigne, kiwi, mûre sans épines…
Fruits à coques : châtaigniers, noyers…
Fruits moins connus : asiminier, baie de mai, baie de gogi, aronia, mûrier en arbre…
Fruits sauvages : sureau, prunelier, cornouillier mâle, amélanchier, argousier, néflier…


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